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Les marchés financiers à janvier 2017
« 2017, plus de croissance et plus de politique pour animer les marchés »
La fin d’année 2016 a délivré des indicateurs économiques mieux orientés, confortant un scénario de croissance plus homogène en 2017.
En effet, la remontée du prix du pétrole et des matières premières en général a constitué un point de retournement au profit de perspectives plus favorables. D’une part, elle écarte le scénario de récession persistante qui pesait sur nombre d’économies émergentes très exposées au marché des matières premières. D’autre part, elle redonne une marge de manoeuvre aux politiques monétaires qui avaient souvent atteint des limites en matière de mesures efficientes.
La perspective d’une sortie de récession en Russie, de la reprise en main de l’économie brésilienne, malgré des mesures budgétaires drastiques, permettent de dégager l’horizon économique du monde émergent.
Aux Etats-Unis, l’arrivée de Mr Trump à la Maison Blanche a modifié la perception des américains sur leur économie. Si d’une part, chefs d’entreprises et ménages ont plutôt bien accueilli les baisses d’impôts et autres promesses budgétaires, Mme Yellen et la Banque Centrale américaine vont rester vigilantes face aux éventuels risques de surchauffe qui pourraient accompagner la mise en œuvre de ces mesures.
Mais c’est en Europe que des processus électoraux d’importance vont, tout au long de l’année, ponctuer les évolutions économiques et probablement questionner les investisseurs au fil des sondages et autres déclarations.
Malgré un contexte monétaire qui sera moins accommodant en matière de financement, malgré le rebond des prix, les indicateurs de confiance des chefs d’entreprises culminent à des niveaux élevés, le marché du travail dans sa globalité est plus dynamique. Le taux de chômage est passé sous la barre symbolique de 10 % et poursuit sa décrue dans tous les pays.
Tous ces ingrédients devraient alimenter une consommation encore solide. La croissance flirtera avec un niveau proche de 1,9 % en zone euro, mais des différences significatives entre les pays vont persister. Comme nous l’avons déjà constaté au cours des derniers mois, elles se traduiront par des écarts de rendement sur les actifs, tant dans le monde des actions que dans celui de l’obligataire. Et si les évènements politiques de 2016 n’ont finalement pas encore eu de résonance significative sur les marchés financiers, l’accumulation de moments politiques en 2017 et les nouvelles réalités économiques qui vont se concrétiser tant au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis seront sans aucun doute l’occasion d’opportunités et d’arbitrages à saisir sur tous les segments de marchés.