Conjoncture financière à fin octobre 2024

Moins d’inflation et peu de croissance,

Le reflux de l’inflation est devenu une réalité mondiale. Il s’est accéléré en quelques mois en Europe, un peu moins vite aux Etats-Unis et de façon plus dispersée dans les pays émergents. La cause de ce changement tient avant tout au recul des prix énergétiques qui avaient flambé en sortie de Covid et à la suite de la guerre en Ukraine.

Ce repli ne suit pas le même rythme sur tous les continents induisant de ce fait des politiques d’accompagnement qui diffèrent à leur tour. Elles offrent à certains pays un atout en matière de redémarrage conjoncturel, à d’autres une moindre marge de manœuvre monétaire.

La zone euro, et la France en particulier, sont plutôt dans la première catégorie. Ainsi depuis le pic d’octobre 2022 où l’inflation avait atteint 10,6 % en g.a dans l’Union Monétaire, la trajectoire annuelle des prix a ralenti au fil du temps. Ce mouvement se traduit depuis quelques mois par une timide baisse des indices mensuels qui permet d’afficher une inflation à 1,8 % sur un an à fin septembre dans la zone euro et 1,2 % en France. Elle libère de ce fait une marge de manœuvre en faveur d’une détente de la politique monétaire de la banque centrale. Cette dernière est déjà intervenue à 3 reprises depuis juin, réduisant ses taux d’intervention de 25 points à chaque fois.  A 3,25 % pour les dépôts et 3,4 % pour les refinancements, la marge qui lui reste en matière d’assouplissement est confortable. Elle est aussi la bienvenue dans un contexte où les préoccupations se concentrent à présent sur l’activité. A ce titre, les indicateurs ne prêtent pas à l’optimisme. L’activité du secteur industriel est en contraction et celle des services se tasse. Dans la construction, le resserrement monétaire a agi très défavorablement partout dans l’Union. Le retournement encore timide des taux hypothécaires laisse entrevoir un rebond très progressif de l’activité du secteur …en 2025. En revanche, la détente des prix va agir à double titre sur le comportement des ménages. D’une part, ils vont récupérer du pouvoir d’achat sur leurs revenus qui avait été érodé depuis deux ans, d’autre part, même si les prix sont encore très supérieurs à ceux en vigueur antérieurement à la fièvre inflationniste, ce nouvel état pourrait mieux convenir à leur consommation et alimenter ainsi une timide reprise. En France, la parenthèse enchantée des jeux olympiques aura probablement sauvé la croissance au troisième trimestre.  La situation politique très incertaine et les difficultés budgétaires auxquelles le récent gouvernement en place est confronté dans l’urgence ajoutent une dose supplémentaire de défiance. La moindre inflation dans un tel contexte est une bonne nouvelle …pas sûr néanmoins qu’elle soit suffisante pour nourrir la croissance en 2025.  

Brigitte TROQUIER – Economiste BRED Banque Populaire

Octobre Rose : PREPAR s’engage

PREPAR-VIE prend en charge sans surprime ni exclusion, l’assurance Emprunteur des femmes confrontées à un cancer du sein, et ce, dès la fin du protocole thérapeutique actif (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie …), pour le contrat distribué par la BRED Banque Populaire. Autrement dit, le délai légal du droit à l’oubli de 5 ans est abrogé pour cette pathologie.

Dans une volonté d’inclusion et d’accompagnement des parcours de vie, PREPAR-VIE s’engage en choisissant d’assumer la part de risque qui demeure dès la fin du protocole de thérapie actif.

Conjoncture financière à fin septembre 2023

2024 n’est plus très loin,

L’année 2023 se termine sur des performances économiques très contrastées. Elles sont restées solides aux Etats-Unis dans un contexte de resserrement monétaire rapide et ample. Ainsi la banque centrale américaine a procédé à 11 hausses de taux en l’espace de 16 mois atteignant un probable point haut à 5,5 % qui n’a plus évolué depuis juillet 2023.

La BCE a mené une action identique mais plus tardive et plus progressive aussi dans un contexte inflationniste qui semble s’éloigner progressivement. Le mouvement de repli mondial des pressions sur les prix est cependant encore insuffisamment engagé pour offrir aux instituts d’émission le loisir d’entamer le chemin d’un retour vers une politique moins contraignante.

L’activité économique s’est progressivement adaptée à ce nouveau contexte financier. Du côté des Etats-Unis, la politique budgétaire particulièrement active et le solde des réserves d’épargne accumulée au cours de la pandémie ont largement participé au maintien d’une dynamique de solide croissance, près de 3 % en g.a, malgré la hausse des taux. Dans la zone euro, le choc énergétique consécutif à la guerre en Ukraine affecte encore les économies les plus industrielles de l’Union. Ainsi, malgré le reflux de l’inflation, l’économie allemande souffre d’une crise énergétique durable qui contraint de nombreux secteurs d’activité à un profond changement de modèle et freine son activité. D’autres pays de l’union monétaire, moins exposés au gaz en provenance de Russie, réussissent à maintenir leur niveau d’activité en territoire légèrement positif. 
C’est le cas de l’Espagne de la France et même de l’Italie mais globalement la croissance de la zone reste fragile, en hausse d’à peine 0,1 % sur les quatre derniers trimestres. Dans un contexte où les marges budgétaires sont souvent contraintes par des niveaux de déficits et de dettes qui restent excessifs au regard des règles européennes tout nouveau coup de pouce venant des pouvoirs publics semble peu réaliste au moment où la parenthèse Covid qui avait fait un pas de côté en matière d’équilibres budgétaires va se refermer dès le 1er janvier 2024.

C’est pourquoi, si l’année 2023 se termine sur une performance modeste, 0,5 % dans la zone et 0,9 % en France, les premiers mois de la nouvelle année risquent de conjuguer à la fois le maintien en l’état d’une politique monétaire restrictive de la BCE malgré le reflux de l’inflation attendue à 3 % en fin d’année, et une politique budgétaire contracyclique sous contrainte.

Dans le même temps et avec une étonnante résilience, l’investissement productif reste sur une solide trajectoire. Les efforts de réindustrialisation et la nécessaire transition énergétique, résistent encore aux vents contraires de coûts financiers plus élevés et d’une demande plus fébrile. Ce relais de croissance pourrait néanmoins constituer la bonne surprise de l’année 2024.

Brigitte TROQUIER – Economiste BRED Banque Populaire

PERI BRED : multirécompensé !

Nous sommes ravis de partager avec vous une excellente nouvelle :
pour sa troisième édition des « Meilleurs PER », millésime 2023, le magazine Challenges, en partenariat avec le site Retraite.com a labellisé notre contrat PERI BRED !

Frais sur versement, frais de gestion, supports financiers, options de gestion, performances, conditions de sortie… Pas moins de 16 critères ont permis de comparer 92 contrats et de distinguer notre offre ! 

Après le Top D’or Meilleur contrat ISR (toussurmesfinances.com) et le Label d’Excellence (Les dossiers de l’Epargne-Profideo), notre PERI compte cette année déjà 3 prix à son actif !

Pour en savoir plus sur notre contrat PERI BRED :
PERI : Plan Épargne Retraite Individuel

Conjoncture financière à fin décembre 2022

2023, moins de croissance, pas de récession….

L’année 2022 s’achève sur des performances économiques remarquables même si elles le sont moins qu’en 2021 où les économies redémarraient après la pandémie.

Les Etats-Unis terminent l’année sur une croissance de 2,1 %, la zone euro affiche plus de 3,5 %, la France une performance soutenue de 2,6 %. Ces résultats cachent néanmoins un essoufflement de l’activité au fil des trimestres et plus particulièrement depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Au-delà des lourdes conséquences de cette invasion sur les équilibres géopolitiques, cette intervention a déstabilisé de nombreux pans d’activités en matière d’approvisionnement énergétiques et exacerbé des tensions inflationnistes inédites depuis plusieurs décennies.

En fin d’année néanmoins, une réorganisation des approvisionnements en gaz, plus onéreux mais aussi plus diversifiés, une dynamique de croissance moins vigoureuse et un repli des prix d’un certain nombre de matières premières ont favorisé un reflux encore fragile des pressions inflationnistes. Ainsi en Zone Euro le pic à 10,6 % d’octobre dernier semble passé. L’inflation avait reflué à 8,5 % sur un an à fin janvier 2023. Aux Etats-Unis, elle n’est plus qu’à 6,4 % sur un an à fin décembre, alors que les pressions salariales se replient à leur tour à 4,6 % sur un an dans le secteur privé, malgré une dynamique de l’emploi qui reste ferme.
Cette détente est néanmoins encore loin d’un objectif d’inflation de 2 % auquel les politiques monétaires sont engagées. C’est pourquoi, elles ont probablement un peu de chemin à parcourir en matière d’ajustement monétaire. Leur action ne se concentre pas seulement sur les taux. Les grandes banques centrales se sont aussi engagées à réduire progressivement la taille de leur bilan, agissant par cette action sur l’ensemble de la courbe des taux.

L’année 2022 s’est terminée sur une note plus favorable écartant le risque de récession, les économies faisant preuve de résilience. Pour débuter 2023, les indicateurs d’activité sont stables ou en léger rebond. Les banquiers centraux vont devoir y trouver le dosage optimal : contribuer à faire refluer l’inflation tout en maintenant la croissance économique sur une trajectoire positive.

Brigitte TROQUIER – Economiste BRED Banque Populaire